« Je te crois », une manifestation contre les violences faites aux femmes

Ce samedi 12 Septembre, Place Charles III à Nancy, un rassemblement nommé « Je te crois » d’une centaine de personnes, en cercle, dénonçait la violence sexuelle faite aux femmes. Toutes portaient des pancartes, des témoignages pour interpeller les passants et soutenir la parole de ces femmes.

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interview de deux militantes lors de la manifestation Je te crois

« Mon ex m’a violée, j’étais abasourdie et enceinte », voilà le message écrit sur l’une des pancartes tenues par les participantes de cette manifestation statique. Ces panneaux  retranscrivent leurs témoignages de manière anonyme ou non. Certaines femmes sont venues porter leurs paroles autour d’agressions sexuelles ou de violences sexistes subies dans l’enfance ou plus tard. Elles ont décidé de témoigner de leur parcours, certaines dans le but de se reconstruire.

On trouve, à l’origine de cette action, le collectif féministe « les Soeurcières de Caen » créé en 2019. L’une des deux organisatrices du rassemblement est assistante sociale et a longtemps accompagné de nombreuses jeunes femmes victimes de violences psychologiques, sexuelles, intra ou extra familiales. Elle a aussitôt remarqué que, au moment du dépôt de plainte, ces femmes étaient très mal entendues, parfois même humiliées. Aujourd’hui, de nombreuses personnes se rendent compte qu’il faut réagir face à ces injustices, face au patriarcat. C’est pour cette raison qu’il y a un peu moins d’un an, « Les Soeurcières de Caen » lançaient une action « Tu étais habillée comment ? ». L’impact médiatique important que reçut l’événement les a incité, aujourd’hui, à réitérer cette action sous la forme « Je te crois ». Le collectif a alors lancé un appel national pour aider ces femmes à porter leurs paroles concernant des actes de violences sexuelles et sexistes. Ce rassemblement a ainsi été organisé dans 20 villes françaises.

 

Le combat féministe, un combat intersectionnel

Au delà de la lutte féministe, ce samedi 12 septembre, les rues de Nancy étaient occupées par une manifestation de gilets jaunes, par des mobilisations de Greenpeace et de Youth for Climate. Nous constatons toutes et tous un point commun entre ces différentes luttes. La critique d’un système qui détruit nos territoires et nos moyens de subsistance, qui privatise et marchandise la nature et différentes sphères de la vie, exploite le travail et les corps des femmes en leur imposant une violence brutale.Un changement de système s’impose, avec de nouvelles formes de relations plus égalitaires entre femmes, hommes, et le reste du vivant ; Car au fond, le combat féministe est aussi un combat écologiste.

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