Le procès prévu le 9 octobre 2019 avait été reporté de 8 mois du fait d’une audience trop chargée au tribunal. Celui-ci se tiendra donc bien vendredi 26 juin à 8h30 au Tribunal de Grande Instance (TGI) de Nancy en formation collégiale (3 juges dont un président d’audience) mais à huis clos, compte tenu des conditions sanitaires actuelles.

Des actions et événements ont lieu dans le cadre de ce procès.

Ainsi, ce lundi 22 juin, des militant-e-s d’ANV-COP21 Nancy étaient présent-e-s place Stanislas, devant l’hôtel de ville, et brandissaient une banderole « Notre avenir part en fumée ! A Nancy, construisons le monde d’après ».

Le 22 juin, place Stanislas à Nancy

Ils souhaitent ainsi interpeller les candidats à la mairie en rappelant que 50 à 70 % des leviers d’action au dérèglement climatique se situent au niveau local. Virginie Hacquard, une des prévenu-e-s, précise : « Les élu-e-s locaux ont le pouvoir de mettre en place des mesures radicales et ambitieuses. C’est une grande responsabilité car ce mandat est le dernier pour réellement changer la donne, dans 6 ans il sera trop tard… Heureusement, les alternatives concrètes existent ! »

Une table ronde en ligne est d’ailleurs organisée par ANV-COP21 Nancy la veille du procès, jeudi 25/06 à 20h, sur le sujet « Changement climatique : Pourquoi et comment agir localement ? »

Pour rappel, le 3 juillet 2019, Nathalie et Virginie participaient avec 14 autres personnes à une action de décrochage du portrait présidentiel dans 5 mairies : Maxéville, Pulnoy, Chaligny, Messein, Richardménil. L’objectif : laisser un mur aussi vide que la politique climatique et sociale du gouvernement, dénoncer l’écart entre les discours d’Emmanuel Macron et ses actes. Cette action de désobéissance civile non-violente s’inscrivait dans un mouvement national #DécrochonsMacron. Il s’est ensuivi le jeudi 11 juillet, après une convocation pour une audition libre à l’hôtel de police, 9h de gardes à vue pour 6 personnes, 5 perquisitions et une convocation au TGI de Nancy pour Nathalie et Virginie. Elles sont poursuivies pour « vol en réunion » et risquent jusqu’à 5 ans de prison et 75 000 € d’amende.

Le même jour un nouveau portrait avait été décroché à la mairie de Vandœuvre-lès-Nancy.

Puis le lundi 9 septembre, Johan Moreau et Thomas Perrin ont été interpellés alors qu’ils transportaient les six portraits présidentiels pour se rendre à une émission de radio filmée. Après 22h30 de garde à vue et perquisition de véhicule, une convocation au TGI de Nancy leur a également été remise pour « recel de vol ». Ils risquent jusqu’à 5 ans de prison et 375.000 € d’amende. L’objectif de cette sortie était de montrer au président la réalité de l’urgence climatique et sociale dans une radio où depuis plus de 30 ans, 70 bénévoles réalisent des émissions portant sur les questions écologiques et sociales, au cœur du Haut-du-Lièvre, quartier hautement populaire.

Depuis le 9 octobre, les engagements d’Emmanuel Macron et de son gouvernement pour une justice écologique et sociale n’ont pas évolué. ANV-COP21 faisait d’ailleurs le bilan (catastrophique) devant l’Élysée vendredi 13 mars durant une action non-violente où de nombreuses personnalités qui brandissaient des portraits décrochés étaient présentes pour témoigner.

De même, la crise sanitaire et sociale que nous vivons ne fait toujours pas bouger les lignes malgré les discours du président. A l’inverse, des aides ont même été accordées à des secteurs néfastes à l’environnement.

Il y a urgence à agir, les alertes ne cessent de s’accumuler et l’enjeu est bien le maintien des conditions de vie civilisées sur Terre !

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