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L’effondrement du réservoir de diesel d’une centrale thermique en Arctique a provoqué le déversement de 20 000 tonnes d’hydrocarbures dans la rivière de l’Ambarnaïa, vendredi dernier. Il s’agit de la plus grande catastrophe écologique dans cette région selon Greenpeace Russie. Ce mercredi 3 juin, le président russe a déclaré l’état d’urgence en exprimant sa colère envers les dirigeants de l’entreprise.
L’entreprise en cause, Norilsk Nickel, plus grand producteur mondial de nickel évoque de son côté comme cause de ce désastre la fonte du pergélisol causée par le réchauffement climatique. Et pour cause, l’installation fut entièrement construite sur le permafrost.

Mois de Mai : Record de température sur toute la planète

Cela se confirme, le mois de mai 2020 est le plus chaud jamais enregistré sur la planète. 0,63°C au-dessus des normales selon le service européen Copernicus sur le changement climatique. Encore plus inquiétant, cette hausse est plus importante au niveau des pôles notamment en Arctique ou elle atteint 10 degrés de plus qu’habituellement en cette saison.
Le géant minier était déjà à l’origine d’un autre désastre écologique en 2016 quand il avait pollué une rivière voisine. L’entreprise récidive pour ne pas avoir respecté les mesures réglementaires qui imposaient l’installation de barrages en terre autour des réservoirs. Alexander Lobach, en charge des opérations de nettoyage, nous explique que le rétablissement de la rivière sera difficile. 

« C’est une zone isolée. Il n’y a pas de route à côté ni de voie de chemin de fer. Il est impossible de faire venir plusieurs bateaux pour pomper le diesel car la profondeur est trop faible. »

Tandis qu’un nombre conséquent d’individus aquatiques et à plumes sont les premières victimes de cet énième désastre, il faudra des « décennies » pour rétablir l’écosystème selon le porte-parole de l’Agence russe de la pêche, Dmitri Klokov.

Cette catastrophe sans précédent en Arctique dévoile un peu plus les liens étroits entre climat, épuisement des ressources et une économie débridée face à l’impuissance des États à colmater les dommages collatéraux, même parmi l’une des plus grandes nations interventionnistes de notre temps.

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