Crédit : @phot_ographeinconnu

Une manifestation compromise par un arrêté préfectoral qui a déclenché une vague d’indignations au sein des mouvements féministes, associatifs et militants locaux. Après concertation, l’ensemble des organisations appelant à la manifestation du 27 novembre (NousToutes54, CGT UL, Equinoxe, FSU, Libert’elles, les pétroleuses, LDH Nancy, Sud Solidaires, UNEF, Solidaires Etudiant·e·s, CGT UD, SAF) ont décidé de porter l’affaire devant le tribunal administratif dans le cadre d’un référé liberté afin d’obtenir sa suspension.

Selon les organisations, le caractère arbitraire, large et à portée générale de cet arrêté porte une atteinte particulièrement grave aux libertés publiques qui dépasse l’organisation de la seule marche contre les violences sexistes et sexuelles. Depuis plusieurs mois d’ailleurs, les interdictions de manifestations au centre-ville se succèdent et la place Stanislas est toujours interdite aux manifestations.

Le Juge des référés du Tribunal administratif de Nancy a suspendu l’arrêté qui interdisait toute manifestation au centre-ville pendant 45 jours. Dans sa décision, le juge a rappelé que la liberté de manifester est une condition de la démocratie et une garantie du respect des autres droits et libertés. Le Juge a pris soin de préciser que les manifestions commerciales de fin d’année, ne pouvaient justifier l’interdiction de manifestations revendicatives.

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La manifestation contre les violences sexistes et sexuelles a pu se dérouler dans un cadre festif et revendicatif sans encombre. Environ 400 personnes ont défilé au centre-ville à partir de 14h ce samedi. Cette marche est devenue un rendez-vous national et annuel très attendu depuis la première édition en 2018. Cette année, 80 000 personnes ont manifesté partout en France pour dire STOP aux violences faites aux femmes, aux mineur.e.s et personnes lgbtqia+. Plus de de 50 manifestations ont été organisées le 20, 21, 25 et 27 novembre. Noustoutes54 ne pouvait envisager de ne pas participer à cette déferlante féministe.

Parmi les violences dénoncées, l’accent a été mis notamment sur les féminicides, la culture du viol, l’impunité des agresseurs, la transophobie…Les chiffres sont terribles et malgré le mouvement international #MeToo, la prise en compte du caractère systémique des violences faites aux femmes peine à s’incarner dans des politiques publiques efficaces et ambitieuses. C’est pourquoi, le combat de Noustoutes54 et de l’ensemble des associations féministes, est plus que jamais nécessaire pour en finir avec la violence du système patriarcal.

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